Les « autosolistes » toujours trop nombreux aux heures de pointe !

Des conducteurs toujours aussi seuls dans leur voiture, le matin, aux heures de pointe ! C’est ce qui ressort de la 7e édition du baromètre de l’autosolisme que publie VINCI Autoroutes. Selon cette étude, 84,6% des conducteurs voyagent seuls sur la route du travail, un chiffre en augmentation de 1 point par rapport à l’an dernier. Même si le rebond constaté lors de la précédente édition semble fléchir, la moyenne constatée reste l’un des niveaux les plus élevés depuis la création de ce baromètre il y a quatre ans. Le taux d’occupation des véhicules (mesuré à 1,24 en moyenne) reste notamment inférieur à l’objectif fixé dans le cadre de la Stratégie Nationale Bas Carbone : à 1,75 en moyenne d’ici à 2030. Selon l’ADEME, un Français parcourt en moyenne 172 km par semaine pour se rendre sur son lieu de travail. Or, c’est en effectuant ces trajets seul, en voiture à moteur thermique, qu’il émet le plus de CO2.

Alors, comment inverser la courbe ? Le covoiturage représente toujours une solution pertinente pour diminuer de manière conséquente les émissions de gaz à effet de serre. Or ce 7e baromètre de l’autosolisme pointe une pratique toujours trop rare aux heures de pointe ! Un moment où le réseau routier est pourtant le plus saturé… Le taux moyen de covoiturage s’élève à 15,4 % en moyenne entre 7h30 et 10h. Il est beaucoup plus faible à 7h30 (9 %), alors que cette tranche horaire est celle où la proportion de trajets domicile-travail est la plus importante et connaît de fortes congestions quotidiennes aux abords des métropoles. Il tend ensuite à augmenter progressivement au cours de la matinée, à mesure que d’autres types de trajets sont effectués (école, santé, loisirs, démarches administratives…), pour atteindre 24 % en moyenne à 9h45.

Parmi les « sites » observés chaque dans le cadre de ce baromètre, seuls Lyon, l’Ile-de-France et Biarritz connaissent une hausse du covoiturage aux heures de pointe, le matin. L’ensemble des autres agglomérations (à l’exception de Montpellier où la situation est stable), enregistrent un recul du covoiturage le matin, voire une très forte baisse comme à Bordeaux, Toulon ou Aix-en-Provence. A l’inverse, Poitiers et (dans une moindre mesure) Orléans figurent parmi les villes où l’on covoiture le plus ! Angers prend quant à elle la tête des villes où le covoiturage est l’exception. Pour faciliter et ancrer le « reflexe covoiturage », il faut donc continuer à développer les infrastructures favorisant un usage collectif de la route. VINCI Autoroutes propose ainsi 61 parkings de covoiturage à proximité de son réseau pour inciter au partage des trajets !