Environnement
VINCI Autoroutes publie les résultats du 6e baromètre de l’autosolisme. Il en ressort une baisse significative de la pratique du covoiturage en France : 85,7% des conducteurs sont seuls dans leur voiture, le matin, aux heures de pointe.
Les Français sont de plus en plus nombreux à rouler seuls dans leur voiture aux heures de pointes. C’est ce qui ressort du 6e baromètre de l’autosolisme publié par VINCI Autoroutes. Il révèle que 85,7 % des conducteurs sont seuls dans leur habitacle aux heures les plus chargées de la journée, soit une progression de 2,9 % par rapport au printemps 2023. Ce taux d’autosolisme est l’un des plus hauts jamais enregistré depuis la création de ce baromètre en 2021. Des résultats préoccupants, alors que les deux éditions précédentes laissaient espérer un changement progressif des comportements avec un taux d’autosolisme sous la barre des 84 %.
L’augmentation du taux d’autosolisme ne va pas dans le sens des objectifs fixés par l’État pour réduire l’empreinte carbone nationale. En effet, le secteur des transports représente 32 % des émissions nationales, et 95 % de celles-ci sont issues de la mobilité routière. Ces émissions sont produites à hauteur de 52% par des voitures particulières. La faiblesse du taux d’occupation des véhicules (1,22 occupant en moyenne) remet donc en cause l’atteinte des engagements nationaux. Pour rappel, la Stratégie Nationale Bas Carbone a fixé l’objectif d’augmenter le taux d’occupation des véhicules à 1,75 occupant en moyenne d’ici à 2030. Sur la base des résultats de ce 6e baromètre de l’autosolisme, le nombre de covoitureurs devrait ainsi être multiplié par 3 en moyenne.
Le taux de covoiturage est particulièrement faible, le matin, en heure de pointe de l’ordre de 12,5%. Un chiffre préoccupant alors même que dans cette tranche horaire, la proportion de trajets domicile-travail est la plus importante, provoquant parfois d’importantes congestions. Trop peu de Français recourent donc au covoiturage pour se rendre au travail ! Les taux d’occupation des véhicules tendent ensuite à augmenter, entre 8h et 10h, pour d’autres types de trajets (école, santé, loisirs, démarches administratives…). Il est donc essentiel de développer à la fois les infrastructures et les services destinés à faciliter et ancrer le « réflexe covoiturage » pour les trajets domicile-travail.
Pour favoriser le covoiturage, nous déployons depuis plus de 10 ans un réseau de parkings proposant un lieu de rencontre à proximité d’une entrée d’autoroute pour se retrouver et prendre la route ensemble. Les « covoiturés » disposent ainsi de places de parking gratuites pour laisser leur voiture dans la journée. Près de 60 parkings de covoiturage proposant plus de 4500 places sont ainsi disponibles sur l’ensemble du réseau VINCI Autoroutes. Combinée aux infrastructures (parkings, parc-relais, parcs multimodaux…) gérées par les collectivités locales, cette offre représente une capacité totale de près de 20 000 places. De quoi encourager la pratique du covoiturage pour passer moins de temps dans les bouchons !
Huit métropoles voient leur taux de covoiturage afficher un net recul. Les résultats de ce nouveau baromètre attestent une hausse importante de l’autosolisme à Aix-en-Provence, Biarritz, en Ile-de-France, à Lyon, Montpellier, Nantes, Toulouse et Tours. A l’inverse, Toulon et Bordeaux affichent une progression de la pratique du covoiturage. A Toulon, le taux d’autosolisme est en baisse de 1,4 % à par rapport au printemps 2023. A Bordeaux, ce taux baisse sur l’autoroute A62 (-0,9 %) et reste stable sur l’A10 (-0,1 %).
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