Bouches-du-Rhône
Marchez sur les pas de Marcel Pagnol et découvrez les collines du massif du Garlaban, décor enchanteur de ses souvenirs d’enfance.
Entre la chaîne de l’Etoile et celle de Sainte-Baume, le massif du Garlaban, le plus important des Bouches-du-Rhône, culmine à 731m d’altitude. « Ce n’est donc pas une montagne, mais ce n’est plus une colline », comme le disait Pagnol, connaisseur amoureux de ce décor de rêve.
Datant de la fin du Mésozoïque, ce massif calcaire est une terre de pierres blanches brillant au soleil. Difficile d’imaginer, en explorant le vallon de Passe-Temps ou en scrutant les barres rocheuses, que ces terres arides où bronzent les lézards étaient autrefois couvertes de forêts. Les grands incendies ont modifié le paysage, même s’il reste encore, par endroits, des pins d’Alep, des pins sylvestres, des chênes verts et des chênes pubescents (attention si vous visitez ces forêts, vous pourriez tomber sur un sanglier !).
En dehors de ces oasis vertes, c’est le royaume de la garrigue. Les plantes sont rares, les animaux aussi. Le chant continu des cigales anime ce désert de Provence, au-dessus duquel planent en grands cercles des aigles de Bonelli.
C’est tout le charme des pays de Méditerranée : la nature, aride, n’en est pas moins accueillante. Les nombreux sentiers de randonnée permettent en effet de découvrir facilement le Garlaban et les sommets qui le constituent, comme le Taoumé, dit aussi le Tubé ou Tête rouge, nommé ainsi en référence à sa couleur ocre.
Libre à vous de suivre les chemins, ou de vous en écarter, pour emprunter les barres rocheuses de sommets en sommets. Le vallon de Passe-Temps est bien nommé : on s’y pose pour une sieste au soleil, ou pour courir après les lièvres qui détalent entre les buissons de thym et de romarin. En suivant le sentier des Dansaïres, vous montez jusqu’à la croix de pierre de Garlaban, plantée au sommet du mont éponyme. D’ici, vous admirez un panorama qui donne sur toute la région, de la Sainte-Victoire jusqu’aux lointains sommets du Mercantour. Au loin, vous apercevez même Marseille, mais pas besoin de vous déplacer pour profiter de la cité phocéenne : son plus digne représentant vous attend ici même.
Dans ses souvenirs d’enfance, Marcel Pagnol raconte comment, de la Treille à la bastide Neuve, commencèrent « les plus belles vacances de sa vie », passées à arpenter les collines pour attraper des cigales, poser des pièges, tomber amoureux. Que reste-t-il de ces souvenirs datant du début du XXe siècle ? Des reliques, des pavés sur lesquels on battait le blé, à la fin des moissons, pour séparer le grain de la paille.
Des artistes locaux ont laissé leurs traces en disposant au hasard des pierres gravées, figurant un berger ou une rose des vents. Mais c’est bien Pagnol, l’enfant du pays, que vous croisez le plus souvent en arpentant les collines. Revenu adulte sur ses terres, il en a fait un gigantesque et novateur studio de cinéma. Vous pouvez ainsi découvrir de nombreuses traces de ses films, comme les décors du village d’Aubignane, construits pour le tournage de Regain, ou le puits du plus célèbre des puisatiers, le grand Raimu. En prenant le sentier des scolopendres, vous découvrez la grotte de Manon des sources, tandis qu’en escaladant le Taoumé, vous verrez celle du Grosibou. Elle fit si peur au jeune Marcel qu’il renonça à l’idée de se retirer en ermite pour vivre éternellement dans les collines de Garlaban. Un rêve devenu aujourd’hui réalité.
route de la Treille
13011 MARSEILLE
France
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