Environnement
Écoponts, écoducs, chiroducs… Connaissez-vous ces passages à faune construits au-dessus ou sous l’autoroute ? Ils assurent une continuité écologique pour les animaux sauvages vivant près des axes que vous empruntez.
Au premier coup d’œil, il est difficile de les apercevoir. Pourtant, ils sont bien présents sur l’autoroute ! Les passages à faune permettent aux animaux sauvages de « traverser » de part et d’autre des voies. Vous ne le savez peut-être pas, mais pendant que vous roulez, de nombreux animaux passent en même temps que vous au-dessus ou en dessous des voies circulées. Comment ? Grâce à des dispositifs spécialement aménagés pour eux. Ces ponts aériens ou souterrains assurent une continuité écologique et vous permettent par la même occasion de circuler dans de meilleures conditions.
Il existe plusieurs sortes de passages à faune :
Le réseau VINCI Autoroutes (4443 km d’autoroutes) compte plus de 1000 passages à faune : écoponts, écoducs et aménagements au sein d’ouvrages hydrauliques (banquette et encorbellement), conversions d’ouvrages, aménagements piscicoles et chiroducs. A Brignoles, dans le Var, un écopont permet de relier le massif des Alpes-de-Haute-Provence à celui de la Sainte-Baume. Il facilite le déplacement des chamois, réintroduits dans la région en 2005. Il existe aussi dans le Var l’écopont de Pourcieux sur l’autoroute A8. Vous empruntez souvent l’autoroute A10 en Charente-Maritime ? Saviez-vous qu’un écoduc permettait la circulation des loutres et d’autres petits mammifères ? Les chauves-souris, qui jouent un rôle essentiel dans la biodiversité, peuvent par ailleurs voler plus librement grâce à trois chiroducs installés sur les autoroutes A83 et A89.
Grâce à des caméras installées à l’entrée de ces ouvrages, les données sur les espèces qui les empruntent permettent d’améliorer les connaissances scientifiques. Elles alimentent également les bases de données naturalistes des associations et institutions environnementales avec lesquelles nous collaborons. « Sur l’écopont de la forêt des Landes (autoroute A10), on a pu dénombrer jusqu’à 900 sangliers, 300 cerfs et 150 chevreuils, explique François Rodriguez de la Fédération des chasseurs de la Charente-Maritime. On retrouve également des renards, des blaireaux, des lièvres, et on a même des photos où l’on voit le faon téter la biche. Désormais, les animaux réintègrent leur territoire ».
Aide & Contact
À propos
Autres sites