Drôme

Musée de l’Olivier

Au cœur des Baronnies provençales, plongez entre le Vaucluse et la Drôme, et régalez-vous des saveurs ensoleillées.

Mettez de l’huile dans votre voyage au Musée de l’Olivier.

Lorsque défilent les paysages méridionaux des Baronnies, quittez l’autoroute A7 à la sortie 19 pour rejoindre Nyons, berceau de l’écrivain Barjavel et paradis des gastronomes provençaux. Ici, entre le Vaucluse et la Drôme, là où les Baronnies provençales dévoilent ces champs de lavande, vous découvrez une petite ville qui coule des jours paisibles le long de l’Eygues, la rivière affluent du Rhône. Sous un ciel provençal forcément dégagé, vous vous enfoncez dans une garrigue luxuriante où vous ne tardez pas à approcher l’icône d’une ville et de toute une culture : l’olivier. C’est qu’à Nyons, plus que nulle part ailleurs en France, l’arbre fruitier de la famille des Oléacées tient une place particulière. La certification AOC de l’olive en 1994, la première en France, en est la preuve la plus flagrante. Ce n’est pas la coopérative oléicole et viticole de Nyons, dont vous prenez la direction, qui vous dira le contraire. Des murs de Vignolis, le petit nom donné à cette institution nyonsaise, jaillissent chaque année 150 tonnes d’huile d’olive et 130 tonnes d’olives de table.

Glissez sur les saveurs salées de La Tanche.

Sur place, commencez par assouvir votre curiosité et poussez les portes du Musée de l’Olivier derrière lesquelles se trouvent 300m² d’exposition. Outre les accessoires et les instruments dont se servaient les oléiculteurs pour extraire la précieuse huile, c’est l’histoire de toute une région et de toute une culture que vous découvrez. Symbole de l’union gallo-romaine, elle est cultivée dans la Drôme provençale depuis des millénaires. Les meules de pierres ancestrales vous racontent l’histoire de ces générations passées qui déclinèrent l’olive vers tous les usages. C’est ainsi que vous la retrouvez sous forme d’huile pour lampes de la Rome antique ou de remède médicinal médiéval. C'est un ancêtre pas si lointain des cosmétiques à base d’huile d’olive que vous trouvez en vous rendant dans la boutique jouxtant le musée. Il y a fort à parier que les produits locaux, bio et savoureux vont s’empiler dans votre panier. La vraie question est de savoir s’il faut résister aux saveurs uniques d’une bonne tapenade, d’une anchoïade ou d’un simple morceau de pain frotté à l’huile d’olive et au sel. La beauté en Provence se trouve dans ce qu’il y a de plus simple.

A la rencontre de la garrigue et des cigales de Nyons.

Une fois votre panier plein, il est temps pour vous de partir à la rencontre des sites naturels pour caresser l’arbre mythique dans son environnement de prédilection : la garrigue. Commencez votre périple en prenant la direction du centre de Nyons. De là, vous n’avez aucun mal à rallier le sentier des Oliviers, une promenade de 4km qui vous guidera, 1h30 durant, à travers oliviers et chant de cigales entêtant. Symbole universel de bénédiction et de force, découvrez cette icône de la mythologie grecque, de la Bible et du Coran à pied ou en voiture. Et pour cause, le sentier des Oliviers n’est pas le seul itinéraire dont vous disposez. Il y a aussi la route des Oliviers qui se pratique à bord de votre véhicule et qui, cette fois-ci, vous mène à travers toutes la Baronnie pour apprécier les trois vallées : la vallée de l’Eygues, de l’Ennuyé et de l’Ouvèze. Pourquoi ne pas en profiter pour battre la campagne jusqu’à Grignan. C’est une autre histoire. La vôtre se termine autour d’un pique-nique improvisé au bord de l’Eygues, à l’ombre d’un chêne avec bien entendu, quelques olives à partager.