Côte-d'Or

Hospices de Beaune - Hôtel-Dieu

Chef-d’œuvre gothique tapissé de tuiles vernissées, les Hospices de Beaune sont l’exemple flamboyant de la générosité bourguignonne.

De tuiles et de fer.

S’il était question de ne choisir qu’un symbole, un lieu de la région Bourgogne, les Hospices de Beaune constitueraient un bien sérieux candidat. Il faut dire que depuis sa construction au XVe siècle, cet ancien hôpital réservé aux plus nécessiteux n’a cessé de tisser des liens étroits avec la population locale. Il s’est même définitivement ancré dans la culture nationale lorsque le réalisateur Gérard Oury y tourna sa Grande Vadrouille en 1966. Sur les traces de Bourvil et de Funès, vous vous postez dans la grande cour intérieure, sur les rebords du puits gothique en fer ouvragé, et contemplez la précision des motifs de tuiles sur les toits. Le rouge, le brun, le vert et le jaune y alternent pour créer des motifs géométriques, typiques de la région bourguignonne, mais surtout indissociables des Hospices de Beaune. Pourtant, l’agencement actuel ne remonte qu’au début du XXe siècle, les motifs d’origine n’ayant été retranscrits dans aucune archive. Qu’importe les changements : la majesté d’inspiration flamande du lieu, quant à elle, demeure.

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Entre dénuement et majesté.

Si les Bourguignons aiment tant les Hospices de Beaune, c’est peut-être parce qu'ils sont restés fidèles aux pauvres et aux malades pendant plus de cinq siècles. Aujourd’hui, les infirmières de l’Hôtel-Dieu ont cédé la place aux touristes, qui viennent notamment admirer l’impressionnante salle des pôvres. De chaque côté de cette immense nef de 50m de long et 14m de large s’alignent les lits drapés de rideaux rouges des anciens patients, qui semblent autant de confessionnaux sous la majestueuse voûte de 16m de haut. Dans les buffets de l’Apothicairerie, les remèdes des siècles passés s’entassent par centaines dans des petits bocaux et vous vous amusez à en décrypter les étiquettes comme on lit des formules magiques. Si certaines renvoient à des plantes encore utilisées aujourd’hui, d’autres risquent fort de provoquer surprise et interrogation. Pourtant, le plus grand trésor du musée de l’Hôtel-Dieu n’est pas là, sinon dans son remarquable polyptique du Jugement Dernier, signé par l’artiste flamand Rogier van der Weyden. Ses 9 panneaux en chêne peint ont conservé toute leur dorure depuis le XVe siècle et sont aujourd’hui exposés dans une scénographie permettant d’en apprécier toutes les facettes.

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L’or liquide des Hospices.

Il est cependant un lieu des Hospices de Beaune que seuls quelques heureux élus ont la possibilité de visiter : sa cave voûtée, longue de plus de 300m. Celle-ci ouvre ses portes une fois par an seulement, le troisième dimanche de novembre, à l’occasion des ventes aux enchères des vins du domaine. Les Hospices de Beaune constituent en effet une étape prestigieuse sur la Route des vins, en raison d’un domaine de 60ha acquis par legs et dons au fil des siècles. Les vins ici produits sont d’une qualité exceptionnelle et font donc l’objet d’une vente annuelle très populaire, qui attire tout à la fois locaux, touristes et célébrités. Les échanges se font à la faible lueur des bougies, renforçant le caractère convivial et égalitaire des enchères. "Vous aimez bien tout ce qui est bon ?", entend-t-on demander dans le chef-d’œuvre de Gérard Oury. La réponse est ici indéniablement oui.

Informations pratiques

Adresse

rue de l'Hôtel-Dieu
21200 BEAUNE
France

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