Kilomètre-Art

Kilomètre-art épisode #9 : Le « V » de Vasarely, autoroutes A8 et A51

Pour ce 9e épisode de notre web-série sur l’art autoroutier, cap au sud de la France ! A Aix-en-Provence, près de l’A8 et de l’A51, le « V » de Vasarely est une sculpture-signal monumentale annonçant la fondation qui rend hommage au créateur de « l’Op’Art », l’art optique.

Un imposant « V » en métal installé en 1976, au bord de l’A8 et de l’A51

Ce nouvel opus de Kilomètre-art vous emmène du côté d’Aix-en-Provence. Si vous empruntez l’autoroute dans cette région, vous n’avez pas pu passer à côté de cette sculpture monumentale ! Au croisement des autoroutes A8 et A51, se dresse le « V » de Vasarely. Derrière cette œuvre métallique, se trouve la fondation du même nom qui rassemble des œuvres de l’artiste franco-hongrois. « Ce « V » est l’œuvre de Victor Vasarely, mais il représente aussi le « V » de la Sainte-Victoire de Cézanne », explique Pierre Vasarely, le petit-fils de l’artiste et président de la Fondation Vasarely. Installée au bord de l’autoroute en 1976, cette sculpture en métal émaillé - de l’aluminium anodisé – a nécessité 8 à 9 mois de travail. A l’époque, le projet était de créer une sculpture-signal monumentale pour symboliser la présence de la Fondation Vasarely, un bâtiment résolument moderne à quelques encablures de l’autoroute.

Une fondation, en hommage à l’inventeur de l’art optique

Avec ses cubes en noir et blanc, la fondation est une œuvre d’art à part entière. « Lorsqu’on passe sur l’autoroute, on assiste à un défilement de ces cubes et de ces formes qui s’alternent, explique Pierre Vasarely. Cela procure une sensation de vitesse ou de jeu sur la rétine ». Cette fondation constitue un vrai projet de mécène puisque pour la première fois au monde, un artiste décidait d’affecter tout ou partie de sa fortune personnelle à un projet d’intérêt général. Du vivant de Victor Vasarely, une centaine d’œuvres seront réalisées dans l’espace public pour faire connaître au plus grand nombre le travail de l’inventeur de « l’art optique », ce genre nouveau basé sur l’illusion visuelle. Pour le plasticien, il était important que l’art descende dans la rue, notamment pour des gens n’ayant pas les moyens financiers d’entrer dans un musée, une fondation ou une galerie.
 

Une œuvre « hypnotisante », accessible à tous !

Dans cette ambition de rendre l’art très visible, Victor Vasarely a aussi réalisé l’Hommage à Georges Pompidou, un portrait de l’ancien président suspendu dans le hall du centre d’art contemporain qui porte son nom à Paris. L’artiste est aussi à l’origine de la modernisation du logo de la marque Renault en 1972, ou encore des fresques de la gare Montparnasse à Paris. « Vasarely a souhaité mettre en place une vocation absolument sociale, politique et engagée, souligne son petit-fils. Il souhaitait offrir la capacité au plus grand nombre de voir ses œuvres ». A travers cette démarche, le plasticien a également souhaité montrer qu’il était possible, pour un artiste, d’interagir et de travailler avec les architectes et les urbanistes de son époque. Victor Vasarely est décédé en 1997. Ses cubes et ses ronds colorés aux effets visuels hypnotisant sont indémodables et constituent une œuvre unique et intemporelle !

 

Regardez le V de Vasarely, 9e épisode de notre web-série Kilomètre-art

KMArt-Vasarely

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