En Gironde

La route de la corniche fleurie

Partez à la découverte de la corniche fleurie, le long des rives de la Dordogne jusqu’à l’estuaire de la Gironde, entre les maisons de pêcheurs et les jardins fleuris.

Suivez les cours de la Garonne et de la Dordogne pour admirer, depuis les rives, le point de confluence, les cabanes de pêcheurs sur pilotis, les hautes falaises de calcaire et les vignes à perte de vue.

point de confluence

Le bec d’Ambès

A quelques kilomètres des berges, le site de Pair-non-Pair vous permet d’explorer l’une des plus anciennes grottes ornées du monde. Présents pendant près de 60 000 ans, mais où sont donc partis les êtres humains ? Peut-être ont-ils rejoint l’Atlantique… Suivez leur exemple et rejoignez la route de la corniche fleurie, aussi appelée la “route des capitaines”. Elle longe la rive droite de la Dordogne jusqu’à l’estuaire sur une petite dizaine de kilomètres.

Première étape de votre court périple, la ville de Bourg. Pour mesurer le dénivelé entre la haute et la basse ville, d’un peu plus de 20m, empruntez les 500 marches du bel escalier du Roy. Ville commerciale et cité guerrière, Bourg a vu passer les guerres menées par les Orléans, les Bourbons, les Anglais… Premier rempart avant Bordeaux, elle disposait d’un château fort, transformé plus tard en chartreuse. Réduit à néant en 1944, ses murs extérieurs ont été reconstruits. Il est aujourd’hui possible de visiter ses nombreux souterrains, avec notamment la salle des gardes et les caves.

Remontez à la surface, ressentez les prémices d’un air océanique avant de rejoindre Bayon-sur-Gironde. Un panorama permet de contempler le bec d’Ambès. C’est très exactement à cette pointe, de marais et d’alluvions, que se rejoignent la Dordogne et la Garonne. Ces deux rivières font désormais route commune jusqu’à l’océan Atlantique. Restez un moment à Bayon-sur-Gironde pour savourer un liquide plus corsé que l’eau de mer : en terre bordelaise, la vigne et le vin sont omniprésents ! Dégustez un verre des châteaux du Bourg et admirez l’étonnant chevet de l’église Notre-Dame de Bayon-sur-Gironde. De style roman, ce gigantesque monument circulaire fait moins penser à une église qu’à un fût…

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dans la cabane du pêcheur

Au cœur de la Gironde

La route de la corniche fleurie est courte, raison de plus pour prendre votre temps ! Sur ses terres de Gironde, la nature est préservée et les berges sont authentiques. La voiture est le moyen le plus rapide de les longer, mais des pistes cyclables et des sentiers équestres vous offrent des balades plus bucoliques. Les arrêts se font fréquents, de nombreuses cabanes de pêcheurs sur pilotis sont à admirer. Ces maisons miniatures s’intègrent parfaitement dans le paysage grâce à leurs couleurs pâles. Des jolis bleus et des verts clairs, presque pastel, se fondent dans le décor. Des cabanes aménagées permettent de passer la nuit au bord de l’eau. Au petit matin, réveillez-vous naturellement au rythme du fleuve.

Ouvrez la fenêtre et lancez-vous dans une partie de pêche sans quitter votre lit. Avec les carrelets, des filets accrochés directement à la bâtisse, votre cabane se transforme en canne à pêche géante. Plongez les filets quelques minutes dans l’eau et remontez les anguilles, les merlus, les sardines, les lieus noirs et les silures que vous pourrez, gourmand, déguster, ou, magnanime, rejeter au fleuve.

Prolongez votre route nature jusqu’à Gauriac. Le temps s’est arrêté sur les murs de l’église datant du XIIe siècle et ceux des maisons du XVIIIe siècle. Flotte dans l’air comme un parfum de nostalgie. La poste a cent ans, et l’on imagine bien attendre ici un courrier annonçant un fiacre ou le télégramme égaré d’un amoureux pour toujours déçu. Toutes proches de Gauriac, des carrières de calcaire de l’époque gallo-romaine sont encore en activité. On y extrait des pierres blondes. C’est avec cette roche qu’a été construit le palais Gallien, à Bordeaux. Tendez l’oreille : au cœur de la roche venue des origines, il y a une voix, celle des ouvriers qui ont creusé la falaise pour y faire leur maison…

des vignes aux forteresses de l’Atlantique

De Marmisson à Blaye

Sur le site de Marmisson, l’escalier des troglodytes permet d’admirer ces constructions, pour certaines centenaires, et de monter au sommet de la colline. De là, un panorama sur tout l’estuaire s’offre à vos yeux. Toute proche, l’île Verte, faite de prairies humides, est le plus vaste des îlots. Après le départ de ses habitants, à la fin du XXe siècle, l’île a été transformée en réserve naturelle pour les oiseaux migrateurs. Lors d’une balade tranquille, visitez, en son centre, les vestiges d’une ville désormais fantôme, avec son église, son école, son cimetière…

Sur la rive, la route de la corniche fleurie continue vers Roque-de-Thau et son port traditionnel. Laissé à l’abandon, chaque année une fête a lieu en son honneur sur le fleuve. C’est l’occasion pour des bénévoles passionnés de le rénover. Un peu plus haut, c’est Villeneuve, son clocher, le plus ancien de l’arrondissement, et ses vignes. Au milieu des raisins, observez les châteaux : celui de Mendoce, avec ses pierres massives, ses bouches à feu et ses tours coiffés d’ardoises ; celui de Barbe, dans un style néoclassique du XVIIIe siècle, où des dégustations sont proposées. Pour comprendre la cuvée du château, rien de mieux que de la déguster au soleil, en marchant sur le sol calcaire entre les pieds de vigne. Le reste peut attendre…

Après un passage par Plassac, connue pour ses vestiges et son musée gallo-romain, direction Blaye, la fin du parcours. La citadelle, conçue par Vauban sur ordre de Louis XIV pour défendre Bordeaux des invasions venues de la mer, sert de verrou à l’estuaire. Aujourd’hui, le royaume de France n’a plus à craindre l’ennemi. Faites sauter le verrou pour suivre le cours du fleuve. Après Blaye, il y a l’Atlantique. Et au-delà de l’océan…

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