Entre Haute-Garonne et Ariège

La route Atlantique Pyrénées

De l’océan à la montagne, le pays basque se déguste avec les yeux et les papilles

De la Gascogne jusqu’au Pays basque, la Pyrénéenne et l’Ariégeoise sont les voies royales pour explorer l’identité d’une région qui est à l’image de son accent : chaleureuse.

Frontière naturelle, la chaîne des Pyrénées occupe l’esprit et l’horizon de celui qui traverse, à l’horizontale, une moitié du territoire français. Au fil des routes, on découvre des paysages ariégeois sauvages, des communes gourmandes comme Tarbes, des lieux saints comme Lourdes. Ici se réconcilient le randonneur et le gourmet, l’archéologue et le promeneur.

de l’Occitanie à l’océan

De Toulouse à Biarritz

C’est littéralement tout un pays que traverse la route de l’Atlantique aux Pyrénées, de la province toulousaine jusqu’aux sommets ariégeois, ou le long de la plage du Miramar de Biarritz. Les paysages contrastés du Béarn, les immenses vallées de la Haute-Garonne et les reliefs du Bayonnais sont autant de cartes postales sur lesquelles se fixe le regard. Ces paysages reflètent un art de vivre à part, comme peuvent l’être les spécialités du Sud-Ouest. L’art de vivre de la région se conjugue sans mal au patrimoine, au fil des étapes. Comment rester de marbre devant la basilique de Lourdes, sur la place du Capitole de Toulouse ou face aux maisons à colombages du vieux Bayonne ?

Avec l’Ariégeoise, les Pyrénées sont à portée de main depuis le sud de Toulouse, à travers des destinations comme Foix, Pamiers, Saint-Girons et encore plus au sud, la principauté d’Andorre, aussi réputée pour ses pistes de ski que pour ses souvenirs peu onéreux.

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les cols pyrénéens en première ligne

Avec l’Ariégeoise

Au sortir de Toulouse, l’Ariégeoise dessine les premiers reliefs pyrénéens. A peine quarante kilomètres plus loin, c’est un parc naturel reculé qui ouvre ses portes avec, non loin de Pamiers, ce qu’on appelle la forêt royale. Cet épais écrin de sapins est une singularité pyrénéenne dans laquelle il est plaisant d’humer les odeurs de mousse, de champignons et de sapins, tandis que chante le pic noir et la mésange. Vous quittez cette ambiance forestière pour vous attaquer aux pentes raides du mont Valier, considéré comme le plus beau sommet de l’Ariège. Le lever de soleil qui peut y être admiré une fois la nuit passée au refuge des Estagnous vaut tous les efforts du monde.

Les historiens et curieux effectueront une salutation au soleil plutôt du côté de Foix, à Montségur. En redescendant vers l’est, aux frontières du Pays cathare, le château de Montségur est une halte indiscutable sur le plan naturel comme culturel. Lors du solstice d’été, Montségur se retrouve aligné avec le soleil au millimètre près. De quoi alimenter, des siècles durant, les légendes les plus folles comme celle voulant que le château renferma le Graal et le trésor cathare. Loin des légendes, le panorama que vous découvrez depuis les remparts du XIIIe siècle est aussi fort que l’histoire de cette place forte cathare.

entre terroir et spiritualité. Le pays basque

Le Béarn

Les légendes et paysages cathares passés, place au patrimoine gastronomique de Tarbes. Tout comme la cité bigourdane se situe à mi-distance entre le Béarn et la Gascogne, le haricot blanc de Tarbes est au centre de la spécialité béarnaise et toulousaine : respectivement la garbure et le cassoulet. Le voyageur aux papilles alertes ne s’y trompera pas. Non loin des verdoyantes allées du jardin Massey où se promènent quelques paons, c’est dans le quartier natal du Maréchal Foch qu’il faut se rendre. Là, après avoir arpenté les avenues lumineuses autour de la place de Verdun, vous savourez les meilleures spécialités à base de haricots tarbais.

En prenant la direction de Pau et de sa garbure, vous suivez le cheminement du haricot aux origines aztèques jusqu’au pays d’Henri IV et de sa fameuse poule au pot. Depuis le panoramique boulevard des Pyrénées, les gourmands suivront les pistes ouvertes par le haricot pour découvrir les secrets de la sauce béarnaise et de la ventrèche. Finalement, ce n’est ni au château dominant la ville, ni dans l’ancien palace, l’hôtel de Gassion, que vous découvrez l’âme paloise mais dans les halles, en plein centre-ville.

Loin de se limiter à l’ossau-iraty, l’identité gastronomique du pays basque s’est forgée à travers des produits mythiques. Le temps de se creuser l’appétit au cours d’une visite du cloître de Sainte-Marie de Bayonne, ou de la rue du Pilori aux façades bourgeoise, et voici l’heure du thé. Il est temps de choisir la plus belle part de gâteau basque aux cerises à la Maison Pariès et d’admirer le jour tomber sur la Nive.

Face à Bayonne, comme une sœur rivale, il y a Biarritz, ville très différente avec ses immenses plages et ses défilés de surfeurs. Authentique tout de même : sous les halles, pintxos et jambons de Bayonne s’apprécient dans une ambiance 100% basque.

Cette ambiance se retrouve en prenant la direction des hauteurs, par la route impériale des Cimes, jusqu’à Espelette. Célèbre grâce au piment rouge qui sèche sous les fenêtres rouges des maisons, le village attire les gourmets en quête de saveurs relevées. Vous voilà dans ce que le pays basque a de plus pittoresque.

Avec la route de l’Atlantique au Pyrénées, c’est tout le sud-ouest de la France qui s’offre à vous, truculent et turbulent, à l’image de ses traditions et de son histoire.

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