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Podcast : l'affaire de l'autoroute des larmes au Canada

Découvrez l’épisode #5 des Crimes de la route, un podcast VINCI Autoroutes. Cette nouvelle histoire vous plonge dans l’affaire de l’Autoroute des larmes, un fait divers qui a secoué le Canada pendant près de 40 ans.

L’autoroute 16 à l’ouest du Canada rebaptisée « l’Autoroute des larmes » en raison des drames qui s’y sont déroulés

C’est un ruban de bitume long de 724 kilomètres qui file au milieu de forêts inquiétantes et de lacs gelés. Une autoroute à 4 voies qui relie les villes de Prince Rupert et Prince George. Nous sommes en Colombie britannique, une province située à l’extrême ouest du Canada, au nord de l’état de Washington, aux Etats-Unis. Là-bas, comme chez nous, les autoroutes portent des numéros. Celle-ci est l’autoroute 16. Mais c’est sous un autre nom qu’elle s’est fait connaître, un nom tristement célèbre : la « Highway of Tears » ou « l’autoroute des larmes ». Entre 1969 et le milieu des années 2000, des dizaines de jeunes femmes ont été sauvagement assassinées ou ont mystérieusement disparu le long de cette route maudite. La plupart d’entre elles étaient des autochtones qui vivaient dans des villages proches de cette autoroute et qui faisaient du stop au moment de leur disparition.
 

18 affaires officiellement reconnues mais sans doute une quarantaine de meurtres au total

L’enquête n’a permis de résoudre que quelques affaires. Plus de 50 ans après le premier meurtre, la plupart de ces crimes n’ont pas été élucidés. Notre invité pour ce podcast, l’ancien policier Stéphane Berthomet, évoque d’abord la première disparition. Le 26 octobre 1969, Gloria Moody disparaît alors qu’elle vient de passer une soirée avec son frère. Son corps est retrouvé le lendemain, la jeune femme de 26 ans a été assassinée après avoir été agressée sexuellement. S’en suit une longue série de meurtres et de disparitions qui vont s’étendre jusqu’au milieu des années 2000. Les autorités en recensent 18 mais les populations autochtones évoquent une quarantaine d’affaires ! Certaines d’entre elles seront résolues grâce aux progrès de l’ADN, comme le meurtre de Monica Jack en 1978. Elle n’avait que 12 ans et reste à ce jour la plus jeune victime de la Highway of Tears.


Une stèle érigée au bord de l’autoroute, en hommage aux victimes

ll faudra attendre 10 ans pour la GRC, la gendarmerie royale canadienne, s’intéresse enfin à ces meurtres et se décide à ouvrir une enquête. Stéphane Berthomet nous explique que le retard pris dans le traitement de ces dossiers est dû à l’identité même des victimes. Les policiers ont d’abord cru à des fugues ou à des affaires intrafamiliales, uniquement parce que ces jeunes femmes étaient des autochtones. En 2015, l’arrivée au pouvoir de Justin Trudeau est porteuse d’espoir pour les familles. Le premier ministre canadien créé une commission d’enquête nationale. Il débloque un fonds de 40 millions de dollars canadiens et engage un vaste plan d’éclairage et de sécurisation de l’autoroute 16. En 2020, une stèle est érigée en hommage aux victimes. Un début de reconnaissance pour toute une population traumatisée par ce fait divers long de 40 ans.

Les crimes de la route

Cold case ou affaires élucidées, certains faits-divers ont comme décor macabre une autoroute, une route ou parfois même un simple parking.

Découvrez sans plus attendre l'épisode "L'autoroute des larmes au Canada" !

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