Prieuré Saint-Cosme, demeure de Ronsard

A 3 km de la cathédrale de Tours non loin de l’A10, découvrez le Prieuré Saint-Cosme. Ce monastère, dont il subsiste quelques bâtiments, a été pendant vingt ans la demeure de Pierre de Ronsard.

Visitez la dernière demeure de Ronsard et recueillez-vous devant sa tombe

Pénétrez à l’intérieur du parvis du Prieuré Saint-Cosme et découvrez ce monastère qui fut, à la Renaissance, la dernière demeure de Pierre de Ronsard (1524-1585). Durant les vingt dernières années de sa vie, le poète officiel du roi est en effet nommé prieur de cette petite communauté d’une dizaine de moines. Dans ce cadre baigné de silence, traversez d’abord une haie de douze figuiers. Ils recouvrent le cimetière des laïcs, découvert lors de fouilles archéologiques menées entre 2009 et 2013. Celui qui est surnommé « le prince des poètes et le poète des princes » repose dans l’ancienne église du Prieuré Saint-Cosme. Recueillez-vous devant sa tombe et découvrez avec émotion l’épitaphe qu’il a lui-même composée et qui commence par ces mots : « Ronsard repose ici, qui, hardi dès l’enfance, détourna d’Hélicon les muses en la France… ».

Découvrez 12 jardins fidèles au mode de vie des moines

La visite se poursuit avec le réfectoire, restauré après les bombardements de 1944. « C’est ici que les religieux prenaient leur repas, explique Vincent Guidault, le directeur du Prieuré Saint-Cosme. Depuis la chaire surplombée d’une demi-coupole, Ronsard faisait ici la lecture des évangiles à ses frères ». Longez le réfectoire et traversez ensuite le jardin des parfums, l’un des douze jardins du Prieuré Saint-Cosme. Composé de douze pots en terre, ce jardin abrite des plantes parfumées venues du monde entier que les pèlerins auraient pu rapporter au monastère. Un peu plus loin, dans le potager des moines, poussent des panais, des betteraves et toutes sortes de pois et de fèves… les légumes cultivés par les moines au Moyen Âge. Près de l’ancienne infirmerie, découvrez le jardin des simples dédié à la culture des plantes médicinales qu’affectionnait tout particulièrement Pierre de Ronsard.

Ecoutez les vers de « Mignonne, allons voir si la rose »

Une fois passé le cimetière des religieux planté de lauriers nobles, symboles d’immortalité et de connaissance, longez le chevet de l’église et admirez deux chapelles romanes datant de la fin du XIe siècle. Vous entrez ensuite dans le Logis du Pasteur, la maison de Pierre de Ronsard. Dans la pièce de réception, contemplez un magnifique buste du poète. « Le visage de Ronsard apparaît un peu austère car ce buste a été réalisé à partir du masque mortuaire de l’écrivain », souligne Vincent Guidault. Faites quelques pas et arrêtez-vous pour écouter les vers de « Mignonne, allons-voir si la rose » : en passant devant la cheminée, un petit cycle se déclenche autour du poème le plus célèbre du maître. Pour clore la visite, empruntez le petit escalier qui mène au cabinet de travail de Pierre de Ronsard. Dans ce petit bureau avec vue sur la Loire, le cofondateur de la Pléiade a écrit les plus belles poésies d’amour de la littérature française.