Kilomètre-Art
Pour son 10e épisode, la série Kilomètre-art met à l’honneur « Les Flèches des cathédrales ». Cette œuvre signée Georges Saulterre est emblématique de l’art autoroutier. A la frontière entre l’Essonne et les Yvelines, elle est un « marqueur » pour de nombreux voyageurs sur l’autoroute A10.
Il fallait bien une œuvre emblématique pour fêter la sortie du 10e épisode de Kilomètre-art ! Notre web-série dédiée à l’art autoroutier consacre son 10e numéro aux « Flèches des cathédrales » de Georges Saulterre. Si vous empruntez l’autoroute A10 entre Paris et Saint-Arnoult, ces flèches d’acier dressées vers le ciel vous sont forcément familières. Pour bon nombre d’automobilistes, elles sont un point de repère, quotidien ou plus occasionnel. Georges Saulterre installe « Les Flèches des cathédrales » à hauteur de la commune de Forges-les-Bains (Essonne) en 1989. La sculpture d’acier rend hommage aux « vraies » flèches de la cathédrale de Chartres visibles depuis l’autoroute.
Georges Saulterre explique avoir utilisé de l’acier inoxydable 18/10, un matériau auto-nettoyant qui a la particularité de ne pas rouiller. L’artiste a conçu les éléments séparément dans son atelier situé dans les Yvelines, puis les a fait passer au-dessus de sa maison à l’aide d’une grue. Il faut dire qu’avec ses 21 mètres de hauteur, « Les Flèches des cathédrales » est l’œuvre de tous les records ! En 1998, le Livre Guinness des records distingue d’ailleurs la prouesse de Saulterre comme « sculpture la plus haute jamais réalisée par un homme ». Souvent qualifié de « père » de l’art autoroutier, Georges Saulterre est aussi l’auteur du « Signal des Alpes » sur l’autoroute A51 et de la sculpture « A l’aube des temps » au niveau du péage d’Antibes, sur l’A8. Il a aussi réalisé « Sur les traces des Vikings », autre sculpture monumentale visible depuis l’autoroute A13 au sud de Rouen.
Cet épisode de Kilomètre-art donne aussi la parole à Guillemette Naessens. A la fin des années 90, alors étudiante, elle entame un travail de recherche sur l’art autoroutier et s’intéresse à l’œuvre de Georges Saulterre. Aujourd’hui directrice de la communication du musée des Beaux-Arts de Lyon, elle nous donne sa vision des « Flèches des cathédrales » : « Esthétiquement, c’est une œuvre qui marche très bien et qui marque son territoire. Elle a ce rôle qu’ont beaucoup de sculptures, de marqueurs un peu affectifs ou de marqueurs d’un souvenir ». Illustration avec cette anecdote racontée par Saulterre lui-même quand – lors d’une réunion en mairie – quelqu’un lui confie son « rêve » de rencontrer l’auteur des célèbres Flèches… Preuve, s’il en est, de l’impact émotionnel d’une œuvre qui accompagne les voyageurs depuis déjà plus de 30 ans.
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