Entre Haute-Savoie et Savoie

La route des Grandes Alpes

Comme Hannibal avant vous, frayez-vous un chemin à travers le formidable défi naturel que représente la route des Grandes Alpes.

Les Alpes sont multiples. Il y a les Alpes-Maritimes et les Alpes-de-Haute-Provence, les Alpes du lac de Serre-Ponçon ou celles du lac d’Annecy, et les paysages grandioses vus au sommet du mont Blanc…

Sur plus de 700km, à travers une nature forcément impériale, les paysages de la route des Grandes Alpes exposent ce que la montagne a de plus spectaculaire. Des premiers kilomètres autour de Thonon-les-Bains jusqu’aux plages de Nice, le voyageur découvre un environnement rare mais accessible. Le trésor naturel des Alpes, de ses plus hauts sommets aux villages les plus modestes, vous tend les bras.

100 ans d’histoire

La route des Grandes Alpes

Qu’est-ce que la route des Grandes Alpes, si ce n’est une course vers le soleil ? Parce qu’elle sillonne cinq départements et tout autant de climats, il faut savoir s’arrêter et prendre le temps de savourer les paysages traversés. C’est au nord que vous trouvez les perspectives les plus spectaculaires, et alors que vous explorez les premiers kilomètres de la route, le mont Blanc surgit, grandiose. Un ambassadeur international de la majesté alpine que vous quittez à contrecœur… Vers le sud, vous traversez la Vanoise depuis Bourg-Saint-Maurice. Puis vient le massif des Ecrins, le Mercantour et enfin, la mer !

Les membres du Touring Club, les fondateurs de cette route, avaient-ils en tête ce tracé lorsqu’ils ont financé l’amélioration de la route qui remonte au XVIIIe siècle ? Difficile de l’affirmer. Ce qui est certain, c’est que ces bienfaiteurs motorisés ont lancé un projet qui allait durer presque un siècle entier : la route, telle que vous l’apprécierez, ne fût terminée qu’en 1995.

Parmi les cinq départements que la route des Grandes Alpes traverse, la Haute-Savoie et la Savoie font découvrir les plus hauts cols alpins. Le fond de l’air est souvent vif, mais tandis que vous sillonnez le Chablais jusqu’au sommet de la Clusaz, c’est Annecy qui se livre au regard et avec elle, les promesses de climats tempérés. Sur le fameux pont des Amours, au bord du lac turquoise ou dans les ruelles d’Annecy-le-Vieux et ses maisonnées pittoresques, il émane une douceur de vivre montagnarde. L’air est doux, la végétation abondante. Ces eaux paisibles sont idéales pour une sortie en pédalo au milieu des criques et des falaises de granit.

En laissant le lac derrière soi, c’est la Vanoise qui tend ses bras. On entre là dans le pays des sommets. Le mont Blanc et les Grandes Rousses figurent parmi les reliefs les plus emblématiques de la région et s’apprécient notamment depuis les hauteurs de Bourg-Saint-Maurice, dans la station des Arcs 1950. Sur place, ne vous contentez pas d’un vin chaud revigorant et montez jusqu’aux Arcs 2000. Au sommet de l’aiguille Rouge, à 3 226m d’altitude, le panorama vous offre la plus belle des vues sur le mont Blanc.

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sur la route du soleil

Les Alpes du Sud

Une fois arrivé dans le Briançonnais, l’influence méditerranéenne transparaît. Il y a dans l’air quelque chose de latin. Est-ce la proximité avec l’Italie qui résonne dans la façade de Notre-Dame-et-Saint-Nicolas ? Est-ce la proximité avec la rivière provençale de la Durance ? Est-ce ces beaux après-midis ensoleillés qui rappellent que le Sud n’est pas loin ? Depuis les hauteurs de la vieille ville, dans la forteresse Vauban, on découvre une cité pittoresque qui fait la liaison entre les Ecrins au nord et le parc du Queyras au sud. Au fort des Têtes ou sous la porte d’Embrun souffle un air frais et pur qui vient confirmer que Briançon est bel et bien la ville la plus haute de France.

Bien plus au sud, l’influence latine se confirme tandis qu’on longe la frontière italienne au sein du parc national du Mercantour. Dans le « Colorado niçois » que sont les gorges de Daluis, vous découvrez, étonné, une terre rouge, à quelques kilomètres seulement des sommets enneigés. Rejoignez la vallée de la Vésubie, du côté de Saint-Martin-Vésubie et gravissez les plateaux de roches pour découvrir la vallée des Merveilles. Caressé par cet air pur et ce sentiment de bout du monde, écoutez le témoignage des hommes du Néolithique, gravé il y a plusieurs milliers d’années.

quand les Alpes se jettent à l’eau

Alpes-Maritimes

C’est la dernière étape avant la Méditerranée, notre mer, celle qui relie Menton à Nice. Le long d’une route sinueuse, on louvoie entre falaises et tunnels pour découvrir une suite de baies luxuriantes où naissent d’épaisses pinèdes. C’est la « French Riviera ». A Menton, célèbre station balnéaire, les accents ligures et l’ostentatoire s’affirment. Le quartier Saint-Paul-Garavan ou le parvis de la basilique Saint-Michel-Archange le prouvent. En regardant ces façades roses, la côte de Vintimille en toile de fond, il y a quelque chose de baroque. Et ce n’est pas la fameuse Fête du citron, lors de laquelle l’agrume trône sur des chars géants, qui dira le contraire.

Ce baroque typiquement italien se retrouve de manière assez similaire à Nice. Les 7km de la promenade des Anglais, l’une des plus célèbres avenues du monde, sont à l’image de cette démesure. Depuis la pointe de la vieille ville, vous êtes ébloui par le miroitement du soleil sur les eaux de la baie des Anges. Il flotte dans l’air une petite brise iodée qui accompagne vos pas jusqu’au jardin Albert 1er. Il ne vous reste plus qu’à tremper vos pieds dans l’eau pour vous rappeler les bains des touristes de la Belle Epoque.

Les 700km de cols et de pâturages de la route des Grandes Alpes vous réservent des rencontres atypiques. Ne faites pas comme Hannibal, pressé, et prenez le temps de savourer.

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