Il existe plusieurs Vallées des Rois. En Egypte, elle s’étend autour de Thèbes, et accueille depuis l’Antiquité les dépouilles des pharaons. La vallée qui relie Angers à Vierzon n’a rien de funèbre, bien au contraire. C’est un patrimoine on ne peut plus vivant que vous rencontrez au fil des étapes puisqu’une bonne partie de cette route traverse le parc naturel régional Loire-Anjou-Touraine. A travers des paysages de vignes et d’affluents de la Loire, vous vivez un enchaînement de villes et de villages pittoresques, ponctué par les châteaux de la Loire. Chambord, Blois, Chenonceau : autant d’étapes que de passerelles vers l’Histoire de France avec un grand H.
Pour ne rien rater, la route de la Vallée des Rois se doit de démarrer à Angers. Cité prospère, la capitale de l’Anjou a acquis ses lettres de noblesse du fait de son importante activité intellectuelle. C’est à Angers que s’est installée l’une des premières imprimeries de France et qu’est conservée La Tapisserie de l’Apocalypse, la plus grande tenture médiévale du monde. Longue de cent mètres, divisée en quatorze scènes, elle est un tableau vivant de son époque, le XIVe siècle, qui voit le peuple faire face aux guerres, épidémies et famines.
Angers invite évidemment à l’exploration de ses rues bourgeoises ou à la contemplation, depuis les toits du théâtre Le Quai, qui offre une vue sur la vieille ville.
Un peu plus à l’est sur la route, Chinon et ses toits d’ardoise se dressent, là où la Vienne se sépare de la Loire. C’est ici que Jeanne d’Arc a pris rendez-vous avec l’histoire puisqu’elle y a rencontré le roi Charles VII qui l’a accueillie et lui a confié une armée. Comme la pucelle d’Orléans, arpentez la forteresse royale d’un pas sûr et remontez le cours du temps en visitant les différentes fortifications magnifiquement conservée. Si les voix de Jeanne d’Arc se sont tues depuis des siècles, celles que vous entendrez aujourd’hui dans les caves Painctes sont bien réelles. Ces anciennes carrières, conservées dans leur aspect du XVIe siècle, s’enfoncent sous la forteresse de Chinon. Elles sont célèbres pour avoir été citées dans l’œuvre de François Rabelais.