Publié le - Mis à jour le 29 janvier 2021-
Environnement
Au premier coup d’œil, il est difficile de les apercevoir. Pourtant, ils sont bien présents sur l’autoroute ! Les passages à faune permettent aux animaux sauvages de « traverser » de part et d’autre des voies. Vous ne le savez peut-être pas, mais pendant que vous roulez, de nombreux animaux passent en même temps que vous au-dessus ou en dessous des voies circulées. Comment ? Grâce à des dispositifs spécialement aménagés pour eux. Ces ponts aériens ou souterrains assurent une continuité écologique et vous permettent par la même occasion de circuler dans de meilleures conditions.
Des écoponts ou des écoducs selon la taille des espèces
Il existe plusieurs sortes de passages à faune :
150 ouvrages spécifiques pour la faune présents sur notre réseau
Le réseau VINCI Autoroutes (4443 km d’autoroutes) compte environ 150 passages à faune : 15 écoponts, 113 écoducs et aménagements au sein d’ouvrages hydrauliques (banquette et encorbellement), 6 conversions d’ouvrages, 14 aménagements piscicoles et 3 chiroducs. A Brignoles, dans le Var, un écopont permet de relier le massif des Alpes-de-Haute-Provence à celui de la Sainte-Baume. Il facilite le déplacement des chamois, réintroduits dans la région en 2005. Il existe aussi dans le Var l’écopont de Pourcieux sur l’autoroute A8. Vous empruntez souvent l’autoroute A10 en Charente-Maritime ? Saviez-vous qu’un écoduc permettait la circulation des loutres et d’autres petits mammifères ? Les chauves-souris, qui jouent un rôle essentiel dans la biodiversité, peuvent par ailleurs voler plus librement grâce à trois chiroducs installés sur les autoroutes A83 et A89.
Un dispositif de suivi renforcé
Grâce à des caméras installées à l’entrée de ces ouvrages, les données sur les espèces qui les empruntent permettent d’améliorer les connaissances scientifiques. Elles alimentent également les bases de données naturalistes des associations et institutions environnementales avec lesquelles nous collaborons. « Sur l’écopont de la forêt des Landes (autoroute A10), on a pu dénombrer jusqu’à 900 sangliers, 300 cerfs et 150 chevreuils, explique François Rodriguez de la Fédération des chasseurs de la Charente-Maritime. On retrouve également des renards, des blaireaux, des lièvres, et on a même des photos où l’on voit le faon téter la biche. Désormais, les animaux réintègrent leur territoire ».