Pyrénées-Orientales

Mont et pic du Canigou

Le Canigou, montagne sacrée des Catalans, inspire légendes et retraites naturelles depuis des siècles. Percez-en les secrets.

Canigou, le maître des lieux et des saisons.

« On dit Canigó », vous corrigeront les habitants des Pyrénées-Orientales, pour qui le massif est un acteur à part entière de la vie de la région. Visible de très loin (depuis Marseille, dit-on), il guide depuis des siècles les marins arrivés dans le golfe des Roses, sur la côte catalane. Pour les agriculteurs, le massif joue surtout les thermomètres : l’enneigement du pic se lit comme des prévisions, et ce d’autant plus que l’écosystème du massif reste entièrement préservé. C’est essentiellement en VTT électrique et à dos d’âne que se parcourt aujourd’hui le Canigou. De quoi prendre le temps de profiter des sous-bois ombragés qui balisent le col de Jou, ainsi que des passerelles balisées que rafraîchissent les cascades des gorges de Cady. A 1 470 mètres, vous découvrez le refuge de Batère, témoin du long passé minier du massif, et dont les minerais ont servi à l’élaboration de la grille du château de Versailles. Aujourd’hui, les excavations se visitent mais sont laissées à l’abandon : la nature a repris ses droits.

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Canigou, la montagne sacrée.

L’étymologie du nom du Canigou reste incertaine ; de là les nombreuses légendes sacrées et profanes qui tentent d’expliquer l’importance que revêt le massif dans la région. L’une d’elles avance même que c’est au sommet du pic de Barbet, à 2 733 mètres d’altitude, que Noé a amarré son arche. Le long du sentier, les constructions sont nombreuses et illustrent le caractère spirituel du massif. Construite au sommet d’un nid d’aigle au XIe siècle, l’abbaye bénédictine Saint-Martin du Canigou est habitée aujourd’hui par la communauté des Béatitudes et vous ouvre ses portes pour une halte. Là, vous découvrez une architecture pluriséculaire, vestige d’échanges religieux et culturels entre les communautés chrétienne et musulmane, et vous vous offrez une pause sur les tables de bois installées derrière l’église, abritées sous des mûriers. A une quinzaine de kilomètres plus au nord, l’abbaye Saint-Michel de Cuxa et son cloître du XIIe siècle illustrent l’introduction de l’art roman en Catalogne. Son clocher haut de 33m, seul survivant des deux tours qui ornaient la construction initiale, la rend visible dès la route reliant Prades à Codalet.

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Au sommet du Canigou, paradis des randonneurs.

Au-delà des paysages et constructions ancestrales, l’objectif reste l’ascension du pic du Canigou lui-même. Au sommet de ses 2 784 mètres d’altitude, une croix de fer vous accueille depuis 1961, que les pèlerins occasionnels touchent comme on franchit une ligne d’arrivée : avec fierté et émotion. Les coureurs de la traditionnelle Course du Canigou ne disent pas le contraire. Chaque premier dimanche d’août depuis 1980, ils sont environ 800 randonneurs et athlètes à parcourir une boucle de 32km entre Vernet-les-Bains et le pic. C’est cependant lors des célébrations de la Saint-Jean que le Canigou se pare de ses plus beaux atours. Au solstice d’été, mêlez-vous aux délégations venues de tous les villages de la région qui se réunissent au sommet pour nourrir un immense feu de joie, avant de rentrer chez eux à la pointe du jour, une torche à la main. La symbolique est claire : le Canigou apparaît une fois encore comme le cœur battant de la Catalogne, source de vie et de régénérescence.

Informations pratiques

Adresse

route D116
66820 CASTEIL
France

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